Debussy: Pelléas et Mélisande [VOD]
Debussy : Pelléas et Mélisande
Quand Debussy compose Pelléas et Mélisande en 1902, le monde de l’opéra n’a qu’une référence en tête: Richard Wagner et le raz-de-marée provoqué par Tristan et Isolde. Debussy choisit d’en prendre l’exact contrepied, et propose à l’Opéra-Comique, en s’appuyant sur la pièce symboliste du dramaturge belge Maurice Maeterlinck, un véritable manifeste esthétique. C’est que le compositeur français, en dépeignant les amours interdites du triste Pelléas et de l’étrange Mélisande, séparés par un mariage de fortune, nous raconte encore la légende immortelle de Tristan et d’Isolde ; mais ce faisant il prouve à la musique française que, loin de la grandiloquence et du lyrisme écrasant de l’opéra wagnérien, un autre avenir est possible.
La mise en scène que le prodige français Benjamin Lazar offre à l’Opéra de Malmö (dirigé par Ingmar Bergman entre 1952 et 1958), prend toute la mesure de cette œuvre mystérieuse, faisant justice à la fois à la poésie onirique inventée par Maeterlinck et magnifiée par Debussy, et au réalisme, poignant dans sa simplicité assumée et parfois même dans sa trivialité, de ces êtres profondément humains, errants dans une forêt de sons et de symboles dont ils ne sauront jamais sortir.
Le jeune chef français Maxime Pascal, l’Orchestre et les Chœurs de l’Opéra de Malmö, ainsi qu’une distribution presque entièrement française (dont les excellents Marc Mauillon et Jenny Daviet) soulignent avec brio toute la délicatesse et toute la vitalité contenue dans cette partition unique et fascinante.
Debussy : Pelléas et Mélisande [VOD]
Drame lyrique en cinq actes (1902)
Musique : Claude Debussy (1862-1918)
Livret : Maurice Maeterlinck d’après sa pièce éponyme
Pelléas : Marc Mauillon
Mélisande : Jenny Daviet
Golaud : Laurent Alvaro
Arkel : Stephen Bronk
Geneviève : Emma Lyren
Yniold : Julie Mathevet
Médecin, Berger : Stefano Olcese
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Malmö
Direction musicale : Maxime Pascal
Mise en scène : Benjamin Lazar
Décors : Adeline Caron
Costumes : Alain Blanchot
Lumières : Mael Iger
Assistante à la mise en scène : Elizabeth Calleo
RÉVÉRENCE
“Grande et modeste soirée, qui renouvelle la vidéographie d’un opéra réputé insaisissable : pourtant il est tout entier là” – L’Avant-Scène Opéra
“Marc Mauillon, […] Pelléas juvénile et frémissant”
“Jenny Daviet […] campe une Mélisande charnelle et candide, d’une voix limpide mais non pas transparente.une Mélisande charnelle et candide” – ForumOpera.com
“En partant vraiment du texte, Benjamin Lazar surexpose ce silence des non-dits par un redoutable moteur, l’opposition cruelle entre la jeunesse des héros éponymes, et le monde des vieux, Golaud compris. Le résultat est explosif comme jamais, même si aucun mystère ne sera éclairci, aucun infin ne sera réduit”
“Loin de tout impressionisme touffu, et sans les splendeurs de formations plus illustres, mais avec cet engagement qui fait des miracles, l’orchestre de Malmö, tendu par la battue jamais complaisante de Maxime Pascal, n’est pas écrin, mais un moteur de ce mouvement permanent, comme un coeur qui bat.”
“Les Français sont aussi absolus dans leur maîtrise de la langue que dans leur capacité à jouer avec une franchise qui passerait au cinéma”
“Un Pelléas incontournable, donc” – CLASSICA
“… le Pelléas admirable de Marc Mauillon.” – LA CROIX
“Splendide ! Incontournable !” –RCF