Rimski-Korsakov : Le Coq d’Or [VOD]
Rimsky-Korsakov : Le Coq d’Or
Le vieux tsar Dodone, las de gouverner, manipulé par ses conseillers politiques – dont l’obscur Astrologue – et peu enclin à protéger son royaume des attaques extérieures, compte sur un Coq d’Or magique pour le prévenir en cas de menace imminente. Mais lorsque le Coq chante la défaite de ses armées, le tsar tombe rapidement amoureux de son ennemie, la belle Tsarine de Chemakhane, qui le convainc aisément de lui céder tout son empire en obtenant de sa part une demande en mariage…
Conte cruel et sardonique, Le Coq d’Or de Nikolaï Rimski-Korsakov est inspiré d’un poème d’Alexandre Pouchkine et figure sans doute parmi les œuvres les plus subversives de l’histoire de la musique. Il faut reconnaître que l’opéra, composé moins de dix ans avant la révolution qui devait pour toujours changer la Russie, ne peint pas du tsarisme un tableau des plus élogieux ! Charge contre l’autocratie, la bêtise et l’inertie politique, l’œuvre fut interdite par la censure et ne put voir le jour qu’en 1909, un an après la mort de son compositeur.
Cette nouvelle production du Théâtre de la Monnaie est signée par Laurent Pelly. Attentif aux modernités de l’écriture et de la dramaturgie de Rimski-Korsakov – probablement le plus wagnérien des compositeurs russes, mais aussi aux ambiguïtés de ses jeux spéculaires et enfin à sa réflexion sous-jacente sur le langage, la manipulation et l’absurde, le metteur en scène invente pour cette fable cruelle un univers d’une densité symbolique inouïe, et fait justice tant à son ancrage historique, qu’à sa portée philosophique universelle… Le chef français Alain Altinoglu, récemment nommé directeur musical de la Monnaie, dirige l’Orchestre Symphonique en expert, confirmant des affinités avec le répertoire russe qu’il avait déjà rendues manifestes en 2016 avec le diptyque Tchaïkovski Iolanta / Casse-Noisette à l’Opéra de Paris.
Rimsky-Korsakov : Le Coq d’Or [VOD]
Opéra en trois actes (1909)
Musique : Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Tsar Dodone : Pavlo Hunka
Tsarévitch Guidon : Alexey Dolgov
Tsarévitch Afron : Konstantin Shushakov
Général Polkan : Alexander Vassiliev
Amelfa : Agnes Zwierko
Astrologue : Alexander Kravets
Tsarine de Chemakhane : Venera Gimadieva
Coq d’Or : Sheva Tehoval (chanteuse) / Sarah Demarthe (danseuse)
Boyards : John Manning & Marcel Schmitz
Orchestre Symphonique et Chœurs de la Monnaie
Direction musicale : Alain Altinoglu
Mise en scène et costumes : Laurent Pelly
Décors : Barbara De Limburg
Lumières : Joël Adam
Chorégraphie : Lionel Hoche
Collaboration aux costumes : Jean-Jacques Delmotte
Chef de choeurs : Martino Faggiani
Presse du spectacle
« Le Coq d’or, (…) est admirablement servi par la Monnaie de Bruxelles depuis hier soir. Lecture orchestrale enivrante d’Alain Altinoglu, (…) et mise en scène de Laurent Pelly réussissant le juste dosage entre onirisme, fantasmagorie et satire dans une œuvre hésitant entre différents genres. » – Opéra Magazine
« Une féérie somptueusement maligne. » – Le Soir
« Un Coq d’or noir, étincelant et poétique. Après un Capriccio de grande classe, voici un Coq d’or qui pourrait marquer les mémoires. » – La Libre Belgique
« Une mise en scène savoureuse de Laurent Pelly : un régal d’insolence douce, absurde et taquine (…) » – L’Écho
Presse du film
RÉVÉRENCE
“Grâce à la chimie qui a manifestement opéré entre le chef et Laurent Pelly, ce Coq d’or constitue une référence désormais incontournable.” – L’Avant-Scène Opéra
CHOC DE CLASSICA
“C’est un enchantement, noir mais irrésistible, et la référence désormais en vidéo” – Pierre Flinois pour Classica
” Venera Gimadieva est impressionnante d’exigence et de beauté. Semblant venir d’une autre planète sur son vaisseau-dragon, elle s’approprie le plateau, la vidéo et le deuxième acte par une démonstration de couleurs, de séduction, de souffle.” – Ôlyrix
“Un efficace mélange d’humour et de noirceur” – TÉLÉRAMA
“Mais dès qu’elle paraît, on n’a plus d’yeux que pour Venera Gimadieva, dont l’incarnation fatale et ô combien lascive de l’aguicheuse tsarine n’égale que l’érotisme des vocalises – pas une mince affaire, dans ce rôle drôlement perché.” – ForumOpéra.com